1915-05-06-DE-003
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Quelle: DE/PA-AA/R 20184
Zentraljournal: 1915-A.S.-2148
Erste Internetveröffentlichung: 2012 April
Edition: Die deutsche Orient-Politik 1911.01-1915.05
Praesentatsdatum: 05/09/1915 a.m.
Laufende Botschafts/Konsulats-Nummer: Nr. 176
Zustand: A
Letzte Änderung: 06/17/2017


Der Gesandte in Bukarest (Bussche) an den Reichskanzler (Bethmann Hollweg)

Bericht



Nr. 176.

Bukarest, den 6. Mai 1915

Euerer Exzellenz beehrte ich mich anbei einen Bericht des Herrn Batzaria über die hiesige Lage einzureichen und dabei meiner Ansicht Ausdruck zu verleihen, daß seine Meinung über die absolute Notwendigkeit einer Expedition nach Serbien von mir durchaus geteilt wird.

Bussche
Anlage

Abschrift.

Il y a quelques mois, presque tout le monde roumain penchait vers une entente avec la Bulgarie à la condition de rétrocéder à cette dernière une partie des territoires bulgares occupés en 1913 et notamment les villes de Dobritch et de Baltchik.

Mais ces dernières semaines on constate, à ce sujet, un changement assez important. Les partisans de la guerre aux côtés de la Triple Entente prétendent que l’armée grecque serait à elle-même assez forte pour retenir la Bulgarie de toute tentative d’attaquer la Roumanie.

Les cercles gouvernementaux se placent dans cette question à un autre point de vue. Ils croient, en premier lieu, que la Bulgarie est difficile à satisfaire et que l’on a beau lui donner aujourd’hui quelque chose, demain elle formulera de nouvelles prétentions. En deuxième lieu, ils n’ont pas un grand espoir de pouvoir faire de la Bulgarie une amie et d’autant moins un allié de la Roumanie. On considère le cabinet Radoslavoff et surtout le Tzar Ferdinand comme complètement gagnés à la cause des Puissances Centrales.

La conclusion qui se dégage de ce qui précède est que l’on est bien loin d’être arrivé même à un commencement d’entente entre les deux pays voisins. Du reste, les renseignements que j’ai pus obtenir me permettent d’affirmer que, pour le quart d’heure, la Bulgarie est fermement décidée à persévérer dans la ligne de conduite tracée par son actuel gouvernement.

D’autre part, les dernières victoires allemandes ont produit en Roumanie la plus profonde impression. Tout le monde s’est pénétré de la vérité que la puissance de L’Allemagne est inépuisable et que, par contre, l’incapacité de l’armée russe devient chaque jour plus évidente.

Mais il y a un nouveau facteur de nature à inspirer des inquiétudes. Ce facteur est l’attitude de l’Italie. Si ce dernier pays, commettant la dernière félonie, prend les armes contre les Puissances centrales, ce fait pourrait amener un changement de la situation.

Il y a, à mon humble avis, un moyen très efficace pour parer à une nouvelle complication en Orient dans l’éventualité d’une entrée en action de l’Italie. Ce serait l’organisation d’une expédition rapide et décisive contre la Serbie.

Les conséquences d’une pareille expédition seront très importantes.

En effet, en occupant la partie N.-E. de la Serbie, toutes les communications entre ce pays et la Roumanie seront coupées. Dans ce cas, même en admettant que la Roumanie se déciderait à entrer en guerre, elle se sera obligée de rester tranquille, car l’espoir d’une réussite de l’offensive roumaine est dans une coopération avec l’armée serbe et en faisant passer ses troupes par le territoire serbe. Or, en occupant la partie N.-E- de la Serbie, la situation stratégique de la Roumanie deviendrait, de par ce fait, assez difficile. Elle se verra exposée à être attaquée de trois côtés : par les Karpathes, par la Serbie et aussi, probablement, par la Bulgarie.

Dans ces conditions, elle aura beaucoup de raisons pour ne pas sortir de sa neutralité, même si l’Italie entrait en guerre comme alliée de la Triple Entente.

D’autre part, l’occupation de la Serbie rendra impossible tout changement, dans une direction russophile, de la politique bulgare. On n’aura en conséquence, la moindre inquiétude du côté de la Bulgarie.

L’occupation de la Serbie ne manquera pas de produire un effet très calmant sur la Grèce. Inutile d’ajouter à quel point cette occupation, si longtemps attendue, rehaussera le courage de l’armée et de la population ottomane. Bref, l’occupation de la Serbie signifiera pour les Puissances centrales la domination absolue de la situation en Orient.



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