1915-11-24-DE-003
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Quelle: DE/PA-AA/R 20194
Zentraljournal: 1915-A-34373
Erste Internetveröffentlichung: 2017 Juni
Edition: Die deutsche Orient-Politik 1915.06-1916.12
Telegramm-Abgang: 11/25/1915 06:30 AM
Telegramm-Ankunft: 11/27/1915 04:00 AM
Praesentatsdatum: 11/27/1915 p.m.
Laufende Botschafts/Konsulats-Nummer: Nr. 1466
Zustand: A
Letzte Änderung: 11/19/2017


Der Gesandte in Athen (Mirbach) an das Auswärtige Amt

Telegraphischer Bericht


Athen, den 24. November 1915

Herr Skulidis aufsuchte mich heute Nachmittag, um mir den Inhalt der Kollektivnote mitzuteilen, welche die Entente gestern hier überreicht hat.

Dieses Schriftstück, dessen Text mir der Ministerpräsident, ohne daß ich ihn darum gebeten hätte, ganz von sich aus, im Verlauf des Abends zukommen ließ, hat folgenden Wortlaut:

„Les soussignés Ministres de France, de Grande-Bretagne, d’Italie et de Russie ont l’honneur, d’ordre de leurs Gouvernements, de communiquer au Gouvernement Hellénique ce qui suit: Les Puissances protectrices de la Grèce et les alliés, toujours animés à son égard des intentions les plus bienveillantes et certaines de défendre les véritables intérêts et l’avenir du peuple grec, jugent nécessaire que la situation équivoque et incertaine dans laquelle les évènements ont placé la Grèce à l’égard de la Quadruple Entente prenne fin, en vue de retablir sur une base de confiance mutuelle et durable leurs relations.

Une allusion ayant été faite officiellement à l’éventualité du désarmement ou de l’internement des troupes anglaises, françaises ou serbes qui pussent être contraintes, au cours des opérations militaires, de passer sur le territoire grec, les Gouvernements alliés se voient obligés de demander au Gouvernement grec officiellement l’assurance formelle qu’en aucune circonstance les troupes grecques ne tenteront de désarmer ou d’interner les troupes alliées, mais qu’au contraire la politique de neutralité bienveillante à l’égard des puissances de l’Entente, dont la promesse leur a été confirmée à plusieurs reprises par le Gouvernement Hellénique sera maintenue avec toutes ses conséquences.

Les Gouvernements alliés n’ont ni le désir, ni l’intention de contraindre le Gouvernement grec à participer au conflit européen auquel il a formellement déclaré qu’il entende rester étranger. Mais, dans ces conditions, c’est pour eux une nécessité vitale, en présence de l’abstention de la Grèce malgré son traité avec la Serbie de ne laisser entraver d’aucune manière la liberté de leurs mouvements sur terre et sur mer ni compromettre la sécurité de leurs troupes dans tout le champ de leurs opérations. Ils sont donc obligés de s’assurer qu’ils obtiendront, comme l’a promis déjà Monsieur Zaimis au nom du Gouvernement grec, toutes les facilités dont ils pourront avoir besoin, notamment dans le port de Salonique et sur ses voies d’accès (routes et chemin de fer).

Il est bien entendu que les Puissances de l’Entente restitueront intégralement à la fin de la guerre toutes les parties du territoire grec qu’elles auraient été obligés d’occuper pendant les hostilités; elles sont disposées également à payer après la clôture des hostilités des indemnités légitimes pour tous dommages qui auraient pu être causés par l’occupation.

Les Puissances alliées ne doutent pas que le Gouvernement grec ne reconnaisse la légitimité de leurs demandes en même temps que la nécessité où elles se trouvent de les formuler.

Elles seraient d’autre part heureuses d’examiner ensuite de leur coté, avec la plus grande bienveillance, les demandes qui ont été précédemment formulées par le Gouvernement grec.

Athène, le 10/23 novembre 1915.

J. Guillemin. F. Elliot. Bosdari. Demidoff.“

Der Minister sprach mir sodann ziemlich weitschweifig und nicht ohne eine gewisse Verlegenheit von der Antwortnote, welche er bereits heute darauf erteilt habe. Er beteuerte immer wieder, daß diese Note an der ein für allemal festgelegten Neutralitätspolitik Griechenlands nichts ändere, und bat mich zu wiederholten Malen, der Kaiserlichen Regierung gegenüber mit aller Deutlichkeit zum Ausdruck zu bringen, daß unter den gegenwärtigen, politisch wie insbesondere auch wirtschaftlich so schwierigen Verhältnissen eine anders formulierte Erwiderung der griechischen Regierung gar nicht in Frage kommen konnte.

Die Note, die mir Herr Skuludis später, gleichzeitig mit der Ententenote zustellen ließ und deren Wortlaut für sich spricht, hat folgende Fassung:


„Athènes, le 11/24 novembre 1915.

Ayant pris connaissance de la communication que les Ministres de France, de Grande Bretagne, d’Italie et de Russie ont bien voulu, d’ordre de leurs Gouvernements faire au soussigné président du conseil, ministre des affaires étrangères, le Gouvernement Royal Hellénique tient tout d’abord à remercier les Puissances de l’Entente des intentions très bienveillantes dont elles déclarent être toujours animées à l’égard de la Grèce.

Au sujet de l’allusion faite officiellement à l’èventualité du désarmement ou de l’internement des troupes anglaises, françaises, ou serbes qui pourraient être contraintes, au cours des opérations militaires de passer des territoires serbes ou bulgares sur territoire grec, le Gouvernement Royal a eu .... (Hier fehlen Gruppen)... à maintes reprises, tant dans sa correspondance télégraphique avec ses agents, dans les entretiens répétés du président du conseil, ministre des affaires étrangères, avec les représentants de manière trop nette pour laisser subsister la moindre équivoque sur ses intentions. Aussi le Gouvernement Royal n’a-t-il nulle difficulté à faire droit à la demande des Gouvernements alliés en déclarant alors officiellement que ses troupes ne chercheront en aucun cas à désarmer ou à interner les troupes alliés et que, dans ses rapports avec les puissances de l’Entente, il demeurera tout fidèlement attaché à la politique de neutralité bienveillante dont il leur a donné l’assurance répétée et fourni si souvent des preuves irrécusables.

Le Gouvernement Royal prend une fois de plus acte de la déclaration réitérée des Gouvernement alliés qu’ils n’ont ni le désir ni l’intention de le contraindre à participer au conflit européen, auquel il a formellement déclaré qu’il entendait rester étranger. Il assure de son coté qu’il n’a jamais songé à entraver d’aucune manière la liberté des mouvements des Gouvernements alliés sur terre et sur mer ou à compromettre de quelque façon que ce soit la sécurité de leurs troupes dans tout le cours de leurs opérations. Bien au contraire il s’en est toujours tenu aux promesses faites par Monsieur Zaimis et il a conscience de les avoir entièrement réalisées par tous les moyens en son pouvoir et suivant l’expresse demande du Chef du Gouvernement Français „en plein accord entre les autorités alliées et les autorités locales“, avec le seul souci de ne pas „entraver les nécessités d’ordre passager de la Grande Bretagne.“ Le Gouvernement Royal n’éprouve, dès lors, aucun embarras à renouveler aux Gouvernements alliés, selon leur désir, l’assurance qu’ils continueront à obtenir toutes les facilités dont leurs troupes pourraient avoir besoin tant dans le port de Salonique et sur ses voies d’accès.

Le Gouvernement Royal prend acte de la déclaration des Puissances de l’Entente qu’elles restitueront intégralement à la fin de la guerre toutes les parties du territoire grec qu’elles auraient été obligés d’occuper pendant les hostilités et qu’elles sont disposées également à payer après la clôture des hostilités des indemnités légitimes pour tous dommages qui auraient pu être causés par l’occupation.

Ayant ainsi fourni aux Puissances de l’Entente toutes les assurances dont elles ont déclaré avoir besoin, le Gouvernement royal ne doute pas qu’elles ............ immédiatement aux mesures auxquelles elles ont cru devoir recourir au préjudice des droits aussi bien que des intérêts de la Grèce, et il demeure convaincu qu’elles voudront bien réaliser ........ (3 Gr. unverst.) ... avec la plus grande bienveillance les demandes qu’il a précédemment formulées.


Athènes, le 11/24 novembre 1915.

E. Skouloudis.“


An dem ehrlichen guten Willen und den besten Absichten des Ministerpräsidenten braucht nicht gezweifelt zu werden: Auch die bewährte Gesinnung seiner Majestät des Königs, die sich heute wieder im Verlauf der dem Marineattaché gewährten Audienz sehr bestimmt dokumentiert hat (cfr. Tel. Nr. 1468 und Telegramm des Marineattachés an Admiralstab Nr. 263) wird sich gewiß jederzeit, nach Möglichkeit, als Correctiv erweisen, wenn die Situation sich schwierig gestalten sollte.

Immerhin aber ist nicht zu verkennen, daß die griechische Antwort der Entente weit geöffnete Einfallpforten bietet, die unsere Gegner sicher nicht unbenutzt lassen werden. Es wird sehr die Frage sein, ob sich dann Griechenland durch die sehr schmale Hintertür, die es sich in seiner Note noch offen hält, auf die Basis der Politik wird retten können, welche König und Ministerpräsident weiter durchhalten zu können glauben.

[Mirbach]


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