1917-01-05-DE-011-M

Source: DE/PA-AA/Embassy Constantinople/Vol. 174.
Publication: DuA doc. 311/312 (rev. abbr.)
Translator: Vera Draack


From the Chargé d’Affaires in Constantinople (Goeppert) to the Foreign Office

No. 17
Pera, 5 January 1917
Reply to directive no. 1410.
Instructions carried out. Halil Bey promised to work towards immediately stopping the forced conversions. An immediate return to Christianity of those forced to convert is not opportune. This situation will probably be solved satisfactorily once peace has been made.
G[oeppert]
[Goeppert’s Memorandum dated 4 January]
Discussed with Halil Bey.
He requested permission to take the memorandum back with him as it had been agreed upon with Count Metternich that nothing would be left behind in writing concerning such discussions.
He promised to work on Enver Pasha and Talaat Bey towards immediately stopping the forced conversions. To facilitate a return to Christianity at this point for those who converted would probably not be feasible and not practical, because this could result in new deportations. This will be just as possible after the war, as it was after the persecution of the Armenians during the age of Abdul Hamid.

Enclosure
Péra, le 4 janvier 1917.
Le Gouvernement Allemand apprend de sources dignes de foi que, contrairement aux démentis officiels, on continue de for­cer les Arméniens dans les provinces à renier la fois chrétienne et à embrasser l'islamisme. Les nouvelles de ces faits s'étant répandues en Allemagne les milieux chrétiens s'en sont émus à juste titre et ce n'est qu'à grande peine que le Gouvernement Allemand a réussi à empêcher, jusqu'à présent, la discussion publique de cette question; cepen­dant, il ne peut ne pas tenir compte des nombreuses démar­ches faites auprès de Mr. le chancelier de l'Empire et au­près du Département des affaires Etrangères à l'effet de faire cesser ces persécutions et de donner aux personnes converties de force la faculté de rentrer dans la foi chré­tienne après le rétablissement de la paix.
Le Gouvernement Allemand, en sa qualité de puissance chré­tienne, ne peut que regretter et désapprouver des actes de violence qui sont contraires aux principes de la liberté de conscience, principes qui ont été toujours observés en Tur­quie et qui, d'ailleurs, ont été consacrés dans un article spécial de la constitution Ottomane. De même, il est d'avis que les persécutions des Arméniens Chrétiens sont de nature à créer au Gouvernement Ottoman de sérieuses diffi­cul­tés lors de la discussion des conditions de paix, et il prévoit que les puissances de l'entente en profiteront à l'avenir pour s'ingérer dans les affaires intérieures de l'Empire.
Le Gouvernement Allemand guidé par le sincère désir de contribuer à l'affermissement de l'indépendance nationale de l'Empire Ottoman, a cru de son devoir de communiquer au Gou­vernement Ottoman sa manière de voir au sujet d'une question qui, dans ce sens, intéresse également les deux Gouverne­ments alliés, en même temps, il aime à espérer que le Gou­ver­nement voudra bien prendre les mesures nécessaires mettre fin à des incidents qui ne peuvent être justifiés ni par les intérêts militaires ni par des motifs d'ordre public.


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