1909-04-30-DE-005
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Quelle: DE/PA-AA/R 13184
Zentraljournal: 1909-A-07696
Erste Internetveröffentlichung: 2009 April
Edition: Adana 1909
Praesentatsdatum: 05/01/1909 p.m.
Letzte Änderung: 03/23/2012


Die Deutsche Bank (Vutz) an den Legationsrat Zimmermann im Auswärtigen Amt

Schreiben



Sehr geehrter Herr Geheimrat,

Im Anschluss an den Ihnen unterm 27. d.M. eingesandten Bericht des Direktors der Mersina-Adana Bahn gestatte ich mir, Ihnen Abdruck eines weiteren Berichts dieses Herrn [des Schweizers Johann-Friedrich Belart] zur gefälligen Kenntnisnahme anbei ergebenst zu überreichen.


In vorzüglicher Hochachtung
Ihr sehr ergebener
Fr. Vutz


[Anlage 1]

No. 219. Objet: Troubles

Mersine, le 20 Avril 1909.

[Auf Seite 1 bis 3 des Briefes beschreibt Belart die Probleme des Linienverkehrs zwischen Mersina und Adana. Ab Seite 3 folgen dann einige Details zu den Ausschreitungen:]

ADANA. On parle de 2000 à 3000 tués. Le grand cartier arménien est presque entièrement détruit. Il reste un carré de maisons arméniennes, dont les habitants ne se sont pas encore rendus aux soldats.

Le pillage avait été exercé sur la plus large échelle.

pp

Les cadavres qu’on recueille dans les rue sont jetés en partie dans le fleuve ce qui ne manquera pas d’avoir des conséquences très fâcheuses, vu que l’eau du fleuve est bue par tout les monde à Adana.

TARSUS. Dans les rues environs 30 - 40 tués; mais beaucoup de gens brûlés dans leurs maisons.

Le quartier arménien est entièrement brûlé. Il y a eu beaucoup de pillage.

Grand misère partout. On ne manquera pas d’avoir des épidémies dans cette ville.

pp

YENIDYE. C’est le poste le plus exposé. Notre employé avait à souffrir beaucoup des bagarres qui ont eu lieu en cet endroit entre villageois et arméniens. Il a souffert aussi des rédifs qui se sont rassemblées dans cette station.

La station elle-même n’a pas souffert, vu le fait que j’y ai envoyé mes ouvriers kurdes en les autorisant d’engager à notre service - au fin de surveillance - des villageois de leurs connaissance.

A Yénidjé, la protection du Gouvernement a été nulle, vu que, malgré nos demandes, il n’a pu nous envoyer un détachement de soldats pour la garde de cette station très exposée.

MERSINE. Vendredi et Samedi, 16 et 17 courant, la situation était très alarmante. Beaucoup de gens suspects et armés dans les rues. Le massacre paraissait inévitable, et ce n’est que, grâce au Mutessarif, que des troubles ont pu être évités.

Beaucoup de monde prenait et prend encore la fuite sur les bateaux en rade. Panique générale. Notre gare est gardé militairement. La consigne est très sévère.

Comme les troubles n’ont pas jusqu’ici éclaté, il n’y a pas de dégâts.

NOTRE PERSONNEL. Quelques beaux exemples de fidélité au devoir, mais en même temps beaucoup de gens ayant perdu complètement le bon sens.

Par suite de la fuite d’une grande partie d’employés arméniens, tous les services en général sont désorganisés.

pp

NOS RECETTES. Elles sont fortement compromises, car les pertes des négociants à Adana et Tarsus sont considérables. Il y a beaucoup de marchandises incendiées à Adana, et beaucoup de tchifliks dévastés. D’ailleurs, la conséquence des troubles sera une forte émigration de l’élément arménien. D’autre part, nous souffriront, plus que jamais, de l’insuffisance de la main d’œuvre, vu que nombre d’ouvriers indigènes se sont faits, par le pillage, une petite fortune, et se retireront dans leurs villages au lieu de chercher travail.

pp


[Dr. H. Belart]
[Eigene Übersetzung]

Inhalt: Unruhen

Mersina, den 20. April 1909

ADANA. Man spricht von 2000 bis 3000 Getöteten. Das große armenische Viertel ist nahezu vollständig zerstört. Es bleiben nur noch ein paar Häuser, deren Bewohner sich noch nicht den Soldaten ergeben haben.

Die Plünderungen haben in einem großen Umfang stattgefunden.

pp

Die Leichen, die man in den Straßen aufsammelt, werden zum Teil in den Fluß geworfen, was natürlich verheerende Folgen haben wird angesichts der Tatsache, daß das Flußwasser von allen in Adana getrunken wird.

TARSUS. In den Straße liegen etwa 30 bis 40 Tote, aber viele Leute sind in den Häusern verbrannt.

Das armenische Viertel ist vollkommen niedergebrannt.. Es gab viele Plünderungen.

Großes Elend überall. Epidemien werden in dieser Stadt unausweichlich sein.

pp

YENIDYE. Das ist die am meisten exponierte Station. Unser Angestellter war in viele Streitigkeiten zwischen den Dorfbewohnern und den Armeniern in diesem Ort verwickelt, der auch unter den Redifs, die sich in der Station gesammelt haben, gelitten hat.

Die Station selbst ist intakt, weil ich meine kurdischen Arbeiter losgeschickt habe, damit sie für die Bewachung ihnen bekannte Dorfbewohner anwerben.

In Yénidjé gab es keinerlei Schutz durch die Regierung, weil sie, trotz unserer Anforderungen, uns kein Detachement Soldaten stellen konnte, um diese sehr exponierte Station zu bewachen.

MERSINA. Am Freitag und Samstag, den 16. und 17. des Monats, war die Situation sehr alarmierend. Viele verdächtige und bewaffnete Leute in den Straßen. Das Massaker schien unabwendbar zu sein, und es ist nur dem Mutessarif zu verdanken, daß Zusammenstöße vermieden wurden.

Viele flohen und fliehen noch auf die auf Reede liegenden Schiffe. Allgemeine Panik. Unser Bahnhof ist militärisch bewacht. Die Anordnungen sind sehr streng.

Da es noch keine Zusammenstöße gegeben hat, gab es auch keine Schäden.

UNSER PERSONAL. Es gibt einige schöne Beispiel von Pflichtbewußtsein, aber auch viele Leute, die völlig außer Fassung gerieten.

Durch die Flucht eines großen Teils der armenischen Angestellten sind alle Dienste allgemein in Unordnung geraten.

pp

UNSERE EINNAHMEN. Sie stehen natürlich sehr in Frage, denn der Verlust an Händlern in Adana und Tarsus ist beachtlich. In Adana sind viele Waren dem Feuer zum Opfer gefallen und viele Tschifliks [türkische Landgüter] sind verwüstet. Nebenbei wird die Folge der Unruhen sein, daß viele Armenier auswandern. Andererseits mangelt es uns sehr an Arbeitern, da sich viele Einheimische durch Plünderungen ein kleines Vermögen ergaunert haben und sich nun in ihre Dörfer zurückziehen statt Arbeit zu suchen.


[Dr. H Belart]


[Anlage 2]

Adana, le 5/18 Avril 1325/1909 à 9 heures du matin.

Commissariat du Chemin de Fer. Mersine.

Suivant informations reçues du Mutessariflik, celui-ci n’a aucun avis qu’il y aurait motif à inquiétude le long de la ligne. Nous apprenons également qu’il en est de même aux environs de Tarsus. L’arrêt des trains ordinaires du Chemin de Fer provient-il donc de quelque autre motifs. Attendons réponse.

Le Valy d’Adana (s.) Djévad.

Référée à la Direction de la Société, le 5/18 Avril 1325/1909.

Le 5/18 Avril 1325/1909.

Vilayet d’Adana.

Les raisons qui ont motivé l’arrêt de la circulation des trains ordinaires sont: 1) l’insécurité le long de la ligne; 2) qu’il n’a pu nous être donné les détachements militaires que nous avions demandés pour la garde de nos stations et trains; 3) la demande par lettre officielle du Mutessarif de Mersine de ne pas faire transporter des voyageurs d’Adana et de Tarsus afin de sauvegarder la sécurité de Mersine.

Les trains devant circuler à partir de demain, comme à l’ordinaire, d’Adana et de Mersine, nous vous prions de faire accompagner chaque train par le nombre suffisant de soldats.

Le Commissaire du Chemin de Fer (s.) Osman.

Urgent.

Adana le 6/19 Avril 1325/1909 à 4 heures.

Commissariat du Chemin de Fer Mersine.

R. 5 Avril 1325. Comme il est évident que les expéditions militaires peuvent être faites par trains spéciaux, et comme le Mutessarif nous informe que, dans ces jours, la circulation des trains voyageurs seulement n’est pas sans inconvénient, nous vous recommandons après entente avec le Mutessarif, de ne pas faire circuler encore quelques jours les trains voyageurs.

Le Valy d’Adana Djévad. Le Férik Moustafa Remsi.

Mutessariflik du Sandjak de Mersine; le 7/20 Avril 1325/1909.

Commissariat du Chemin de fer, Mersine.

Monsieur,

Vu les inconvénients reconnus, et après échange de correspondance avec nous, le Valy d’accord avec le Commandant nous informe qu’il vous a communiqué de retarder encore quelques jours la circulation des trains ordinaires, les expéditions militaires devant se faire par trains spéciaux.

Vu ce qui précède, nous vous informons de ne plus faire circuler jusqu’à avis ultérieur les trains ordinaires.

Le Mutessarif de Mersine, Essad Réouf.


[Eigene Übersetzung]

Adana den 5./18. April 1325/1909, um neun Uhr morgens.

Eisenbah-Kommissariat Mersina.

Nach Informationen vom Muterrariflik glaubt man dort nicht, daß es Gründe für Unruhen entlang der Strecke gibt. Wie uns mitgeteilt wird, gilt das gleiche für die Gegend von Tarsus. Der Stillsand des normalen Zugverkehrs beruht folglich auf anderen Motiven. Erwarten Antwort.

Der Vali von Adana.

[Djévad]

Der Direktion der Gesellschaft unterbreitet am 5./18. April 1325/1909.

5./18.April 1325/1909.

Vilajet Adana.

Die Gründe, die zu einer Einstellung des normalen Eisenbahnverkehrs geführt haben sind 1) die Unsicherheit entlang der Strecken; 2) daß uns keine militärischen Detachements gestellt wurden, die wir zur Bewachung unserer Stationen angefordert hatten; 3) die schriftliche Aufforderung durch ein offizielles Schreiben vom Mutessarif von Mersina, keine Fahrgäste von Adana und Tarsus zu befördern, um die Sicherheit Mersinas zu gewährleisten.

Für die Züge, die ab morgen normalerweise zwischen Adana und Mersina verkehren, bitten wir um Bereitstellung von genügend Soldaten für jeden Zug.

Der Eisenbahnkommissar

[Osman]

Dringend

Adana den 6./19. April 1325/1909 um vier Uhr.

Eisenbahn-Kommissariat in Mersina.

R. 5. April 1325. Da die militärischen Spezial-Transporte durch Sonderzüge durchgeführt werden können, und, wie uns der Mutessarif informiert, der normal Zugverkehr nicht ohne Schwierigkeiten möglich ist, empfehlen wir ihnen nach Abstimmung mit dem Mutessarif, weiterhin einige Tage lang keine Personenzüge verkehren zu lassen.

Der Vali von Adana, Djévad. Der Ferik [General einer Firka, einer türkischen Division] Moustafa Remsi.

Das Mutessariflik des Sandschaks von Mersina; am 7./20. April 1325/1909.

An das Kommissariat der Eisenbahn in Mersina.

Werter Herr,

angesichts der bekannten Gefahren und nach einem Briefwechsel zwischen uns informiert uns der Vali im Einvernehmen mit dem Kommandanten, daß er Ihnen mitgeteilt hat, noch für einige Tage den normalen Personenzugverkehr zurückzustellen, während die Militärtransporte mit Spezialzügen durchzuführen sind.

Nach dem vorstehenden informieren wir Sie, daß sie bis auf weitere Anweisung keine normalen Züge einsetzen dürfen.

Der Mutessarif von Mersina,
Essad Réouf.






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