1915-11-28-DE-004
Deutsch :: de
Home: www.armenocide.net
Link: http://www.armenocide.net/armenocide/armgende.nsf/$$AllDocs/1915-11-28-DE-004
Quelle: DE/PA-AA/R 20029
Zentraljournal: 1915-A-34454
Erste Internetveröffentlichung: 2017 Juni
Edition: Die deutsche Orient-Politik 1915.06-1916.12
Praesentatsdatum: 11/28/1915 p.m.
Laufende Botschafts/Konsulats-Nummer: Nr. 960
Zustand: A
Letzte Änderung: 11/19/2017


Der Staatsekretär des Auswärtigen Amts (Jagow) an die Gesandtschaft in Athen

Telegraphischer Erlaß


Berlin, den 28. November 1915

Auf Tel. No. 1466.

Griechischer Gesandter mittheilte mir gleichfalls vertraulich Noten. Habe erwidert, wenn Griechenland der Entente Aktionsfreiheit auf griechischem Boden gewähre, es mindestens deren Gegnern gleiche Freiheit zugestehen müsse. Wenn beide Parteien nicht gleiche Rechte hätten, könne von Neutralität nicht mehr die Rede sein. Diese Auffassung der Neutralität könne aber leicht dazu führen, daß Griechenland Kriegsschauplatz würde. Nach Angabe Herrn Theotoki glaubt man in Athen immer noch an Zurückziehung der Truppen seitens Entente. Diese Hoffnung erscheint problematisch, da Kitchener sich in Rom - scheinbar mit Erfolg - um Teilnahme Italiens an Balkanexpedition bemüht.


J[agow]
Anlage

Note des Puissances de l’Entente au Gouvernement Hellénique


«Les soussignés Ministres de France, de Grand Bretagne, de Russie et d’Italie ont l’honneur, d’ordre de leurs gouvernements, de communiquer au Gouvernement Royal ce qui suit :

Les puissances protectrices de la Grèce et leur alliée toujours animés à son égard des intentions les plus bienveillantes et certaines de défendre les véritables intérêts et l’avenir de la Grèce, jugent nécessaire que la que la situation équivoque et incertain dans laquelle les événements ont placé La Grèce à l’égard de la quadruple Entente prennent fin, en vue de rétablir sur une base de confiance mutuelle et durable leurs relations. Une allusion ayant été faite officiellement à l’éventualité du désarmement des troupes anglo-françaises ou serbes, qui pourrait être contraintes, au cours des opérations militaires, de passer des territoires serbe ou bulgares sur le territoire grec, les gouvernements alliés se voient obligés de demander au gouvernement hellénique de leurs donner officiellement l’assurance formelle qu’en aucune circonstance les troupes grecques ne tenteront de désarmer ou d’interner les troupes alliées, mais qu’au contraire, la politique bienveillante à l’égard des puissances de l’Entente, dont la promesse leurs a été confirmée à plusieurs reprises par le gouvernement hellénique, sera maintenue avec toutes ses conséquences. Les gouvernements alliés n’ont ni le désir ni l’intention de contraindre le gouvernement grec à participer au conflit européen, auquel il a formellement déclaré qu’il entendait rester étranger. Mais, dans ces conditions, c’est pour eux une nécessité vitale, en présence de l’abstention de la Grèce, malgré son traité avec la Serbie, de ne laisser ni entraver d’aucun manière la liberté de leurs mouvement sur terre et sur mer, nie compromettre la sécurité de leurs troupes dans tous le champ de leurs opérations. Ils sont donc obligés de s’assurer qu’ils obtiendront, comme l’a promis déjà M. Zaimis, du gouvernement toutes les facilités sont ils pourraient dont ils pourraient avoir besoin, notamment dans le port de Salonique et sur le voies d’accès (routes et chemins-de-fer). Il est bien entendu que les puissances de l’Entente restitueront intégralement à la Grèce à la fin de la guerre, toutes les parties du territoire grec qu’elles ont été obligées d’occuper pendant les hostilités; elles sont disposés également à Payer, après la clôture des hostilités, des indemnités légitimes pour tous dommages qui auraient pu être causés par l’occupation. Les puissances alliées ne doutent pas que le gouvernement grec ne reconnaisse la légitimité de leurs demandes en même temps que la nécessité où elles se trouvent de les formuler. Elles seraient d’autre part heureuse de considérer, de leur coté, avec la plus grande bienveillance, les demandes qui ont été précédemment faites par le gouvernement hellénique.»

Réponse du gouvernement Hellénique aux Ministres des puissances de l’Entente à Athènes.

«Ayant pris connaissance de la communication que les Ministres de France, de Grande Bretagne, d’Italie et de Russie ont bien voulu, d’ordre de leurs gouvernements, faire au sous-signé Ministre des Affaires Etrangères, le gouvernement hellénique tient tout d’abord à remercier les puissances de l’Entente des intentions très bienveillantes dont elles déclarent être toujours animées à l’égard de la Grèce. Au sujet de l’allusion faite officiellement à l’éventualité du désarmement ou de l’internement des troupes anglo-françaises ou serbes qui pourraient être contraintes, au cours des opérations militaires, de passer des territoires serbes ou bulgares sur le territoire grec, le gouvernement royal a eu à plusieurs reprises tant dans sa correspondance télégraphique avec ses agents que dans les entretiens répétés du président du conseil , ministre des affaires étrangères, avec les représentants des puissances de l’Entente , l’occasion d’expliquer son point de vue sur la question, de manière trop nette pour laisser subsister la moindre doute sur ses intentions. Aussi les gouvernement royal n’a aucune difficulté à faire droit à la demande des gouvernements alliés en en déclarant officiellement que ses troupes ne chercheront en aucune circonstance à désarmer ou à interner les troupes alliés et que dans ses rapports avec les puissances de l’Entente, il demeurera en tout, fidèlement attaché à la politique de neutralité bienveillante dont il leur a donné assurances répétées et fourni si souvent des preuves irrécusées. Le gouvernement royal prend uns fois de plus acte de la déclaration réitérée des gouvernements alliées qu’ils n’ont ni le désir ni l’intention de le contraindre à participer au conflit européen, auquel il a formellement déclaré qu’il entendait rester étranger. Il assure de son coté qu’il n’a jamais songé à entraver d’aucune manière, la liberté des mouvements des gouvernements alliés sur terre et sur mer ou à compromettre de quelque façon que se soit la sécurité de leurs troupes dans tout le champ de leurs opérations. Bien au contraire, il s’en est toujours tenu aux promesses faites par M. Zaimis et il a conscience de les voir entièrement réalisées par tout les moyens en son pouvoir et avec le seul soucis de ne pas entraver les nécessités d’ordre miliaire de la Grèce. Le gouvernement royal n’éprouve, dès lors, aucun embarras à renouveler aux gouvernements alliés les facilités dont leurs troupes pourraient avoir besoin tant dans le port de Salonique que sur les voies d’accès. Le gouvernement prend acte de la déclaration des puissances de l’Entente qu’elles restitueront intégralement à la fin de la guerre toutes les parties du territoire grec qu’elles auraient été obligées d’occuper pendant les hostilités et qu’elles sont disposées à payer après la clôture des hostilités des indemnités légitimes pour tous dommages qui auraient pu être causés par l’occupation. Ayant fourni aux puissances de l’Entente toutes les assurances dont elles ont déclaré avoir besoin, le gouvernement royal ne doute pas qu’elles renonceront immédiatement aux mesures auxquelles elles ont cru devoir recourir au préjudice des droits et des intérêts de la Grèce et il est convaincu qu’elles voudront bien réaliser promesse d’examiner avec la plus grande bienveillance des demandes qu’il a précédemment formulées.



Copyright © 1995-2024 Wolfgang & Sigrid Gust (Ed.): www.armenocide.net A Documentation of the Armenian Genocide in World War I. All rights reserved