En réponse à votre lettre en date du 21. Juin No. 5624, j’ai le plaisir d’informer Votre Excellence, sur une communication de mon collègue de l’Intérieur, que Paul Mardiros Nalbandian Effendi est libre de partir pour l’Allemagne quand il le désire et que la Préfecture de Police a été chargée de porter cette décision à la connaissance du susnommé.
Je saisis cette occasion, Mon Cher Ambassadeur, pour vous réitérer l’expression de ma très haute considération
[Inga Nalbandian-Collin an die deutsche Botschaft]
Permettez-moi de venir par ces quelques lignes vous mettre au courant du point où je suis avancée dans les affaires de mon départ aussi que des difficultés que j’ai eu à vaincre jusqu’à présent.
M. Haik ne s’est pas présenté chez moi jusqu’à aujourd’hui.
Les bureaux de la police n’ayant pas reçu les instructions nécessaires de leurs chefs, m’ont fait beaucoup de difficultés pour me livrer le vésicat nécessaire, malgré que Asis Bey m’avait affirmé que déjà le lendemain de ma visite chez lui, jeudi, mon passeport serait prêt. On m’a envoyé à Kadikeuy [?] pour obtenir le papier; enfin, lorsque je l’avais en main, le bureau de passeport à Galata a déceré au Kavas de la Légation qu’on ne pouvait m’accorder du passeport, étant donné que «Madame est Arménienne». Après ce refus ce n’est que sur un ordre de Reschad Bey que j’ai obtenu hier soir le passe-port, et je l’ai fait viser ce matin.
Il me reste l’autorisation du Bahlkanzug (pour samedi le 16 ct) et certainement je crois pouvoir compter en ceci sur l’aide de l’Ambassade Impériale pour qu’elle me procure en main cette autorisation, sans que personnellement j’ai besoin de recommencer mes courses si fatigantes, à la police et ailleurs on m’a fait répondre à de longues séries de questions plus au moins sensée; à présent ou j’ai le passeport je crois que cela pourra suffire et je me permets de vous l’envoyer ainsi que les autres papiers pour vous prier, Monsieur, que le dit M. Haik ou bien le Kavas de l’Ambassade Impériale veuille bien terminer l’affaire pour moi, pour que je puisse arriver à prendre quelques jours de repos avant le départ. Dans cet espoir et en vous priant de bien vouloir me donner un mot de réponse au Kavas de la Légation danoise je vous prie Monsieur de bien vouloir agréer, avec mes remerciements, l’assurance de ma considération la plus haute.
1) Frau Nalbandian läßt Sie recht herzlich bitten ihr eine Zutrittskarte an Aziz Bey zu geben, damit sie nicht wie bereits vorgekommen stundenlang antichambrieren soll, allenfalls Aziz Bey über den Besuch von Frau Nalbandian vorher verständigen zu wollen und vom Geschehen ihr ein Wort per adr. Dänische Legation zugehen zu lassen.
mit vorzügl. Hochachtung
In den Schreiben an öst. Botschaft und bulg. Ges[andtschaft] ist zu bemerken, daß die Kais. Botschaft auf Wunsch der Frau Kronprinzessin beauftragt worden ist, der Frau Nalbandian die Reise möglichst zu erleichtern.
Sie reist am 12. September.
[Die Bezifferung 1) und 2) von Göppert vorgenommen]
H. Gen. v. Lossow kann die Vermittelung beim Stadtkommandanten nicht übernehmen.
ad 1) Fr. N. habe ich ein Schreiben an Aziz Bey zugesandt.
ad 2) beziehe mich auf die Rücksprache.
[II 7058]
2.) an die k.k. oesterr. ung. Botschaft, hier.
Ihre k.u.k. Hoheit, die Frau Kronprinzessin, hat den Wunsch ausgesprochen, der armenischen Staatsangehörigen, Frau Inga, verw. Nalbandian geb. Collin, welche demnächst von Konstantinopel nach Deutschland abreisen wird, möge die Reise möglichst erleichtert werden. Ich erlaube mir daher, die k.u.k. oester. ung. Botschaft ganz ergebenst um Übersendung eines Laissez-passer für die genannte Dame zu bitten.
S.A.J.k.R la Princesse Impériale et Princesse Royale de Prusse ayant recommandé tout particulièrement à cette Ambassade la sujette ottomane Mme Inga veuve Nalbandianm née Collin, qui devra partir prochainement pour l’Allemagne, je serais très reconnaissant à la Légation Royale de Bulgarie de vouloir bien me faire parvenir en temps utile un laisser-passer pour la dame susmentionnée.
Je me permet de vous adresser le petit paquet de livres et de papiers que vous avez bien voulu m’offrir de faire envoyer à Berlin par la valise diplomatique.
Voici la liste du contenu du dit paquet: mes papiers officiels avec ceux de mes enfants, quelque lettres personnelles, des rapports de médécins, des comptes, des listes sur le mobilier que je laisse à Cple, quelques photographies et autres souvenir, et quelques livres en danois et en français très précieux.
Je joins à ceci quelques lignes à S.E. Le Compte Moltke à Berlin, lui priant de bien vouloir faire suivre le paquet jusqu’à Copenhague.
En vous priant d’excuser le dérangement je vous prie, Monsieur, de bien vouloir agréer avec mes remerciements sincères l’assurance de ma très haute considération et de mes sentiments les meilleurs.
[Botschaft an den Reichskanzler 15.9.]
Frau Nalbandian hat durch Vermittlung der K. Botschaft die Erlaubnis zur Benutzung des Balkanzuges erhalten und reist heute ab. Sie ist dem mitreisenden Feldjäger empfohlen, auch ist ihr ein Laissez-passer ausgestellt worden.
Sie hat gebeten, das beiliegende Packet nebst Begleitbrief an die Dänische Gesandtschaft in Berlin gelangen zu lassen. Das Packet enthält nach ihrer Angabe Familienpapiere, Briefschaften, ärztl. Berichte, Rechnungen, Listen der hier bleibenden Möbel, Photographien und andere Andenken sowie einige dänische und französische Bücher.