10. dans le cas où un conflit armé n’éclate pas entre l’Allemagne et ses alliés d’une part et la Grèce d’autre part, l’Allemagne et ses alliés respecteront absolument l’intégrité territoriale de la Grèce. L’Allemagne garantira en outre la déclaration relative à ce sujet de la Bulgarie.
20. les troupes alliées évacueront le territoire grec, une fois les raison militaires que les ont amenés, cessant d’exister, et
30. tout dommage occasionné par l’action des alliés sur territoire grec sera indemnisé.
En ce qui concerne l’évacuation de la Macédoine orientale, le transport des troupes prendrait un temps considérable. Vu l’impossibilité de leur faire traverser Salonique. La concentration des troupes au sud de la ligne proposée, aurait pour conséquence l’abandon de la Macédoine orientale, ainsi que de la Macédoine occidentales, mais ces contrées récemment réunies au Royaume, et contenant plus de 200000 réfugiés, venus de la Thrace et de l’Asie-Mineure subiraient, par la retraite de l’armée, qui représente l’état aux yeux de la population, un bouleversement, qui aurait comme répercussion dans l’ancien Royaume un soulèvement contre l’ordre de choses établi.
La concentration des troupes grecques au sud d’une ligne droite, allant du lac de Prespa à la baie d’Aikatérini, présente de plus de difficultés au point de vue technique, d’abord par la raison qu’il serait impossible aux troupes de s’établir dans cette Région montagneuse et peu habitée et en suite par ce que, la concentration proposée serait empêchée par les troupe de l’Entente, qi ne manquera pas de penser qu’il s’agit d’une mesure prise d’accord avec les Empires du Centre contre elle, et qui selon toute probabilité provoquerait immédiatement des actes d’hostilité contre la Grèce, étant surtout donné que la même mesure, d’une étendue moindre, demandée par l’Entente lui fût refusée.
Un pareils déplacement sous les conditions sus-indiquées ne saurait être utile et vue que le général de Falkenhayn estime que pareil déplacement aurait uniquement en vue d’empêcher des rencontres entre militaires grecs et austro-allemands ou bulgares, S.M. le Roi estime qu’on arriverait au même résultat, par les mesures suivantes :
20. la Grèce retirera les troupes de la région, dans laquelle des opérations serait en cours d’exécution, et
30. l’administration grecque resterait chargée de la police des villes et villages, qui se trouveraient dans le voisinage des opérations, étant toujours donné que les bulgares, suivant les précédentes déclarations de S.M. le Roi, bivaqueront en dehors des villes et villages où ils ne pourraient par entrer.